L’objectif est :
- initier un rucher avec des ruches « sauvages » - 1ère
étape
- développer le rucher avec des abeilles noires - 2ème
étape
Initier un rucher "sauvage"
Généralement les abris proposés aux abeilles, en apiculture,
sont des ruches "modernes", c'est à dire à cadres mobiles.
Il y a plusieurs types de ruches aux volumes différents et diverses
manières de pratiquer l'apiculture. En France généralement, les
ruches sont des Dadant, Langstroth suivant les régions, puis
Voirnot, Warré et autres spécimens moins répandus. Principalement
ces ruches sont compactes (corps monobloc), constituées d'un gros
corps de ruche puis un rajout d'éléments plus petits, pour la
récolte.
Pour ma part, majoritairement j'utilise des ruches "Voirnot"
divisibles et non monocorps (accessoirement quelques Warré) car le
volume semble plus en adéquation avec celui de la grappe
d'abeilles, ce qui n'est pas anodin l'hiver. De plus, il est plus
aisé d'adapter ce volume à l'activité de la colonie en fonction du
temps et
sans grand bouleversement pour les
abeilles. Une ruche divisible est une ruche dont les
composants sont identiques. De plus, cela permet une économie
d'énergie et de coût pour l'apiculteur.
Une ruche "sauvage" pourrait être définie
succinctement comme une ruche sans cadre mobile avec une colonie
d'abeilles qui construit son nid comme elle l'entend, selon ses
propres critères physiologiques. La réserve de miel naturellement
coiffe la zone de couvain, et il n'y a pas de séparation physique
en soi. L'abri est plutôt rond ou iconique reprenant la forme d'un
essaim "sauvage".
La rentabilité économique n'est pas l'objectif initiale
dans ce genre de ruche.
Mon intérêt s'est porté sur :
La ruche tronc est une ruche "primitive". Elle
mime la nidification d'un essaim dans le tronc d'un arbre creux.
C'est une ruche qui est notamment encore utilisée en Auvergne. Elle
est caractérisée par une grande résistance aux intempéries avec des
parois pouvant atteindre 15cm d'épaisseur.
Ces ruches
seront à destination du rucher de moyenne montagne.
Cette ruche en terre cuite est une innovation
récente. Elle possède une hausse que l'on peut rajouter pour
moduler le besoin de volume des insectes, selon la saison. La terre
cuite est caractérisée par sa porosité, son inertie thermique, son
isolation, etc. ainsi été comme hiver l'environnement semble
opportun.
Ces ruches seront à destination d'un rucher en
plaine en 1er lieu.
L'objectif est de se procurer 3 exemplaires de
ruches "sauvages", ancestrales et innovantes, et de développer dans
ces abris des colonies d'abeille venant de mes ruchers.
L'expérience de cette apiculture permettra de
pouvoir proposer, à terme, l'aide que peuvent rechercher certains
apiculteurs en herbe sur la conduite à tenir et la gestion
sanitaire apicole. Elle permettra aussi de valoriser la qualité du
produit final tout en ayant des ruches "non modernes".
Quelques produits apicoles de ma fabrication ou
plutôt celle des abeilles !
Développer le rucher avec
des abeilles noires
Les critères de sélection des races d'abeilles
"domestiques" en apiculture sont majoritairement axés sur
la productivité apicole, sur la facilité au travail de l'apiculteur
(douceur, propolisation basse, etc), etc. Une race d'abeille a même
été crée par le Frère Adam. L'importation de reines, le croisement
non contrôlé caractéristique de l'insecte a engendré un métissage à
grande échelle.
L'abeille indigène Française a été délaissée durant longtemps et
quelques actions actuelles oeuvres pour sa conservation.

Pour ma part je n'importe aucune reine, ni je n'utilise de race
créer artificiellement. Je sélectionne les lignées d'abeilles
suivant la résistance aux maladies, le
maintien du caractère de propolisation,
qui est la substance naturellement produite par l'insecte à des
fins d'homéostasie du nid, de contrôle du développement
microbien, et sa capacité à hiverner; en d'autres termes
son adaptabilité à l'environnement local. Ceci
étant mes abeilles sont vraisemblablement quelque peu
métissées.
Pourquoi utiliser l'abeille noire ? C'est
l'abeille indigène française. Elle a des qualités telles que sa
résistance à l'hiver, elle est douée de longévité, de puissance de
vol, elle est une des meilleures butineuses, excelle à construire
des rayons, les reines sont fécondes, elle propolise beaucoup
(c'est une qualité pour moi!), etc. et même si elle est un peu
susceptible.
Mon rucher en moyenne montagne est assez isolé et
se désigne parfaitement pour son élevage et pourrait garder une
certaine "pureté".
Aussi l'objectif est de pouvoir faire son élevage
et d'orienter le rucher montagnard en rucher d'abeilles
noires adaptées à l'environnement local, et ainsi tendre
vers une économie d'énergie pour l'abeille domestique mais aussi
pour l'apiculteur.
Pour ce fait, acheter du matériel à destination du milieu
montagnard pour pouvoir maîtriser son élevage; puis œuvrer dans la
sélection génétique des abeilles indigènes locales et l'élevage de
quelques souches d'abeilles noires du pays.
QUI SUIS-JE
?
Biologiste, écotoxicologue de formation
universitaire, je me suis mise à l'
apiculture par
passion pour le monde des insectes.
Depuis 1999 je pratique des élevages d'insectes et arachnides que
cela soit dans le cadre de loisirs ou professionnel. C'est en 2000
que je m'initie à l'apiculture via des études scientifiques sur
l'influence de pesticides sur l'abeille. Je me lance en 2009
dans la gestion apicole et c'est fin
2014 que l'entreprise
agricole voit le jour, en pluriactif.
L'
entreprise est née par le développement du
cheptel apicole et par l'envie de
produire par soi-même des
produits naturels, de qualités, français et "fait
main".
Par déformation professionnelle peut être je suis
soucieuse de toutes contaminations, que cela
soit des pesticides (environnementaux, apicoles), des COV, HAPs,
(fumée), etc. et je réalise certaines
analyses
toxicologiques sur ma production dans la mesure du
possible.
Quelques lieux de
ruchers
fixes...
J'opte dans le domaine de la
prophylaxie apicole
pour
des méthodes alternatives alliant traitement
chimique dit "doux", méthodes biologiques, biotechnologiques,
et je cultive l'
immunité sociale de
l'insecte.
J'ai fais le choix de rester sur des
matières naturelles,
recyclables et non polluantes pour tout ce qui est de la
conception de la ruche et de
son
revêtement (bois et peinture à l'ocre).
Je suis toujours en recherche d'amélioration du gîte de l'abeille,
de son confort; mais aussi d'éliminer de manière non toxique toutes
les sources de contaminations possibles qui seraient à la base de
la sensibilité actuelle de l'abeille.
J'
applique à mes ruchers des conclusions faites dans les
articles scientifiques en terme de physiologie. Entre
autre, elles se nourrissent majoritairement de leur propre
production.
Je propose des formations telles que sur les
acaricides
apicoles et la compréhension de la toxicité, des résidus
et des divers moyens de luttes à destination d'apiculteur, sur
l'"
écotoxicologie" pour des étudiants, ..., mais
aussi sur des orientations plus apicoles un ateliers de
dégustation de miel, ou sur
l
'abeille (sensibilité environnementale ou
sensibilisation pédagogique).
Je sélectionne les abeilles au niveau local et je
souhaite passer à l'étape de l'abeille noire indigène et pouvoir
contribuer à l'abaissement du métissage actuelle.
Tout ceci n'est pas en contradiction avec l'apiculture, c'est aussi
une vision pragmatique dans la production par la survie du
cheptel.
1ère étape : Initier un
rucher "sauvage" => palier de 1000€
La collecte servira à financer l'achat de 3 ruches
"sauvages" vides, ruche tronc et ruche en terre cuite.
- 1 ruche en terre cuite = 380€
- 2 ruches "tronc" = 520€
- Dans le cadre de la campagne, le total fait
972€. Le transport n'est pas
compté.
J'élèverais par ailleurs une colonie d'abeille dans chaque ruche
(élevage d'une reine, de ses ouvrières et faux bourdons).
Les abeilles viendront de mes ruchers.

2ème étape : Développer le
rucher avec des abeilles noires => palier de 2000€
La collecte servira a financer :
* L'achat de ruche en bois à destination du rucher
montagnard et de pigments pour fabriquer la
peinture écologique.
30 éléments Voirnot + 300 cadres + 10 planchers + 10 toits
chalets bois tôlé + 5 toits plats bois tôlé + 15 portières
anti-frelon => 518 + 342 + 121 + 371 + 103 + 17 = 1472€
Pigments ardoise naturelle => 21€
Dans le cadre de la campagne, la sommes revient à
1627€. Le transport n'est pas
compté.

* L'achat d'abeille noire d'Auvergne. La
difficulté est de pouvoir se fournir avec les écotypes locaux.
Don d'un cadre, au moins, de couvain par un collègue
apiculteur pour réaliser un élevage de reine.=> 0€
Achat d'une reine (voir d'un essaim) auprès du conservatoire
de la région. Estimation du coût puisque j'aurais la réponse
définitive qu'en avril prochain. => 160€
Sélection sur les abeilles "du cru" en développement dans le
rucher. => 0€
Dans le cadre de la campagne, la somme revient
à 173€.

* Dans le cadre de la campagne le coût du matériel
et abeilles, sans le transport, est de 1 794€.
Le total de la campagne est de 3000€
En cas de dépassement, la somme sera allouée à l'achat de
matériels apicoles, tels que maturateur de miel 200kg, cérificateur
solaire, nourrisseurs.